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Gwennaëlle Roulleau

Gwennaëlle Roulleau is an electroacoustic composer, improviser and sound artist.
Listening to the environment or the sound body, she collects and sculpts sound material in their physicality, transforms it to propose an expressive and sensitive sound experience.
Between composition in real-time and writing, between instrumental gesture and set-up, she treats sounds as living organisms, always open to the risk of accident and pleasure. Between her affection for acoustics and the magic of processing and production, she asserts the electronic dimension of her set-up. Like so many subjective filters, processing digs into and extrapolates reality, while synthesis reveals other strata. Her work explores vibratory fields, audible or imperceptible to our senses, electromagnetic fields.

She plays with musicians Thierry Waziniak, Reinhold Friedl, Uriel Barthelemy, Anaïs Moreau, Tarek Atoui, Gaël Mevel, Jean-Sébastien Mariage, Ramuntcho Matta, Jean-Marc Montera…, and has developed projects such as L’empreinte secrète, Kairos, Poza Tym, Blues repercussion sound, Strata & spheres, Réveiller les grillons, Silences – ou la vie de l’arbre.

She has ventured into the theater of Marcel Bozonnet, Ruth Olaizola, Christelle Harbonn and Dominique Dolmieu, the dance of Olivia Grandville and the archaeography of Tangible. She works on the laguage musicality  with Stella Cohen Hadria.

She creates set-up to interrogate the phenomenon of sound, creating a sensory and sensitive address, and create a sound dramaturgies. She also seeks to create a special relationship with the public, by creating interactive installations in Caroline Vaillant’s wool network, by setting up itineraries in natural or urban spaces with Friche Théâtre Urbain or Tangible, or in the bus of Fées d’Hiver.

She composes music for films (le goût de l’eau / Isabelle Leparcq – l’Abbaye de Boscodon / Erik Lorré, U-Farm / Damien Chivialle – Fais voir le son / David Dany).

Her musical projects are presented in creative music networks, theaters and in situ spaces.

Viewing listening as a sensitive experience, constitutive of a relationship with the world, she leads workshops in sound and musical practice.

Parcours
Compositrice, musicienne, artiste sonore

C’est avec la sensibilité du promeneur écoutant que très vite elle enregistre pour partager ces traces précieuses du vivant. Membre de la radio HDR (Rouen), elle produit des premières créations sonores suivant une ligne narrative poétique qui allie documentaire et musique.

La découverte de la musique électroacoustique ouvre de nouveaux possibles. Gwennaëlle Roulleau intègre la classe de composition électroacoustique avec Christine Groult à Pantin et obtient le DEM en 2011. Le corps sonore, la sculpture de la matière, le jeu sur la perception du temps, ou sur la révélation d’espaces sont des dimensions qui traversent son travail. Des compositions aux performances live en passant par des installations sonores, le propos s’exposera toujours dans une dramaturgie sonore.

Dans un monde trop bavard, elle revendique la nécessité du silence et de l’écoute. Et propose des œuvres qui porteront sur le silence, le presque rien. A l’opposé elle accueille avec plaisir le bruit, le parasite. Elle traite les sons comme des organismes vivants, en constante évolution, toujours ouverts au risque d’accident ou de plaisir. Sa musique mêle compréhension et sensation, sérieux et farce, anticipation et instinct. Son travail se situerait entre micro et macro, entre intime et politique.

Elle envisage toujours une création en écho à un réel. Un environnement, une voix, une équipe, une image, un soupçon.

Sa recherche sur la vibration, sur l’énergie, l’amène à dépasser le champ acoustique pour aller vers un domaine imperceptible par nos sens, le champ électromagnétique. Dans la curiosité de ces dimensions physiques, elle s’oriente vers la musique électronique, et travaille des dispositifs à travers des installations.

Avec le live elle développe le rapport entre le geste et le son, entre instantané et composition en temps réel. Elle joue avec des musiciens tels que Tristan Macé, Thierry Waziniak, Anaïs Moreau, Gaël Mevel, Jacques Didonato, Ramuntcho Matta ou Jean-Marc Montera.

Familière du théâtre et de la danse, de l’énergie du corps, elle s’oriente naturellement vers la scène. La scène ou d’autres espaces de jeu, car sa démarche l’amène à des projets in situ, notamment avec Tangible, depuis 2010 avec Chemin des Tortues jusqu’à aujourd’hui avec Points de vue, sur la centrale de Vitry. Elle collabore aussi avec Olivia Grandville, Sarah Harper, Dominique Dolmieu, Nicolas Goussef, Diana Trujillo.

La recherche sur le phénomène sonore se traduit dans des installations qui travaillent les interactions du son, de l’espace et du temps, à travers des dispositifs acoustiques et numériques (Taxi Brousse, La fourmi sur l’élastique, avec Florent Colautti, La véritable histoire de l’île Marquet – ENJMIN, L’Emoi sonneur, Fantômes). D’autres installations prendront une plus documentaire (L’espwar est un temps boisé / Friche Théâtre Urbain, Sillons avec Laure Bollinger , Expo Box avec Damien Chivial).

Enfin, elle compose pour la vidéo et le cinéma d’animation (l’Abbaye de Boscodon, d’Erik Lorré, U-Farm de Damien Chivialle, Fais voir le son, de 2DHD, La roulotte, de Tangible, Le goût de l’eau, film documentaire d’Isabelle Leparcq).

Ses projets musicaux sont présentés dans les réseaux de musique de création, alternatifs ou institutionnels, dans des théâtres ou sur des terrains à nommer. Ils sont relayés par la radio (France Musique, Deutschlandradio Kultur, Radio Grenouille, Radio Campus, Jet FM, La Radio parfaite – Festival Monte Carlo…).

Ils ont été soutenus par Césaré, Fées d’hiver, Lizières, Petit Bain, le CRD de Pantin, Artefact, Promusica.

Elle est membre des collectifs Tangible, Fées d’hiver, l’Emoi Sonneur.

Démarche

Ecoute, prise de son, intention 

Je fais de l’écoute l’acte fondateur de mon travail, les microphones en point de départ du processus.
Que j’enregistre des objets, des instruments, des matières ou un environnement, je vais en chercher le potentiel poétique, ce qui pourra porter mon imagination. Dans la prise de son, je suis à l’affût de tout ce qui arriver, et surtout de la tâche, l’imprévu qui semble faire erreur. L’acte oriente l’écoute, l’oreille filtre, hiérarchise, nous sommes déjà dans la composition.
C’est le caractère organique, vivant, du son qui m’attire, son grain, son rythme, son bruit.
Dans l’objet qui n’a pas pour vocation première d’être sonore ou musical, je cherche en le manipulant son potentiel musical (texture, morphologie, dynamique, champ fréquentiel, structure temporelle).
Le son anecdotique (associé à sa fonction première) lorsqu’il est manipulé dans une intention musicale acquiert une dimension abstraite, musicale, poétique.
Le temps de perception sensible qu’est la prise de son est un temps de création.
Je pars donc de sources diverses : des objets que je manipule, les instruments de mes partenaires, l’enregistrement d’environnements naturels ou urbains, et de la voix.

Source, poésie, dispositif

Si j’aime l’origine acoustique du son pour son caractère vivant, je revendique la nature électronique de mon instrument. Je joue dans les principes électroacoustiques, avec le son des microphones eux-mêmes, des distorsions acoustiques et numériques et autres larsen, transforme le son jusqu’à le rendre abstrait, en changeant d’échelle, jouant du microscopique grain à la spatialisation pour recréer un espace, et dans le jeu une temporalité, ses battements, faire voyager le son dans l’espace… 

Composition v.s. jeu au présent

L’improvisation ou la composition en temps réel m’importe pour le présent du jeu et la relation alors permise.
Lorsque je joue en live, le rapport entre la perception et mon intention détermine les phrasés que je vais élaborer. Un langage, avec son vocabulaire et sa grammaire, qui me mettra en relation avec les autres musiciens ou performeurs.
L’enjeu pour que la rencontre soit effective étant d’élaborer un langage commun, une danse, un mouvement partagé.
La question du geste devenue centrale, je cherche à la développer à travers les dispositifs, de manière à trouver une dextérité comparable à celle de l’instrumentiste acoustique.
Si je détermine un certain nombre de choses en amont, dans telle ou telle visée, la démarche d’improvisation s’enrichit avec la surprise. Chercher à retrouver ce phénomène, l’irruption dans l’espace, l’interruption dans le temps, le surgissement, l’événement qui va me faire basculer, momentanément au moins, dans un in-connu, dans une ignorance, qui mettra tout mon corps en éveil. S’offrir la disponibilité de jouer avec l’accident. Ou créer les moyens pour cela, avec un principe d’aléatoire ou en jouant avec les limites d’un dispositif.
Dans tous les cas, jouer en improvisant nous place dans une situation de survie (comment vais je m’en sortir vivant ?). Cela ne peut s’envisager sans prendre le risque de rater. On n’a pas le choix, il faut faire vivre le son.

Michel Doneda

Michel Doneda, saxophone soprano, né en 1954, est un musicien autodidacte.
En 1978, à Toulouse, il fonde le trio d'anches HIC ET NUNC avec lequel il voyage en France. A la même époque avec des musiciens, acteurs, danseurs, poètes il participe à la fondation de l'IREA (institut de recherches et d'échanges artistiques).
Dans les années 80 il participe à beaucoup de projets d'improvisation et devient un invité régulier du festival de Chantenay Villedieu. Son jeu très personnel se développe ainsi au contact d'artistes de tous horizons engagés dans l'improvisation.
Il rencontre entre autres : Fred Van Hove, Phil Wachsmann, Max Eastley, John Zorn, Eliott Sharp, Elvin Jones.
En 85 il enregistre TERRA son premier disque et établit au même moment des relations avec des musiciens ou des artistes qui se poursuivent encore aujourd'hui : Barre Philipps, Benat Achiary, Ninh Lê Quan, Martine Altenburger, Ly Thanh Tien, Michel Mathieu, Michel Raji, Daunik Lazro, Serge Pey, Ana Ban.
Les Années 90 verront l'extension de ces voyages et de ses associations : Camel Zékri, Keith Rowe, Tetsu Saitoh, Kazue Sawai, Gunter Muller, Fabrice Charles, Gérard Fabbiani, Bhob Rainey et les danseurs Masaki Iwana, Valérie Metivier, Yukiko Nakamura.
Depuis lors il est impliqué dans la scène internationale de l'improvisation et a voyagé et joué : En Europe, Afrique, Japon, Russie, Canada, USA, Amérique du Sud ; rencontrant partout des artistes concernés par cette pratique.
Cette transversalité, marquée par une ouverture à la diversité, a façonnée sa voix unique et résolument contemporaine.
Depuis 92 il est impliqué à Toulouse dans l'organisation de concerts, performances, chantiers d'art provisoire.
Il a enregistré une cinquantaine d'albums sur des labels, européens, japonais, américains.

Michel Doneda, soprano saxophone, born in 1954, is a self-taught musician.
In 1978, in Toulouse, he founded the reed trio HIC ET NUNC, with which he toured France. At the same time, together with musicians, actors, dancers, and poets, he participated in the founding of the IREA (Institute for Research and Artistic Exchange).
In the 1980s, he took part in many improvisation projects and became a regular guest at the Chantenay Villedieu festival. His highly personal style developed through contact with artists from all walks of life involved in improvisation.
Among others, he met Fred Van Hove, Phil Wachsmann, Max Eastley, John Zorn, Eliott Sharp, and Elvin Jones.
In 1985, he recorded TERRA, his first album, and at the same time established relationships with musicians and artists that continue to this day: Barre Philipps, Benat Achiary, Ninh Lê Quan, Martine Altenburger, Ly Thanh Tien, Michel Mathieu, Michel Raji, Daunik Lazro, Serge Pey, and Ana Ban.
The 1990s saw the expansion of these travels and associations: Camel Zékri, Keith Rowe, Tetsu Saitoh, Kazue Sawai, Gunter Muller, Fabrice Charles, Gérard Fabbiani, Bhob Rainey, and dancers Masaki Iwana, Valérie Metivier, and Yukiko Nakamura.

Since then, he has been involved in the international improvisation scene and has traveled and performed in Europe, Africa, Japan, Russia, Canada, the USA, and South America, meeting artists interested in this practice everywhere he goes.
This cross-disciplinary approach, marked by an openness to diversity, has shaped his unique and resolutely contemporary voice.
Since 1992, he has been involved in organizing concerts, performances, and temporary art projects in Toulouse.
He has recorded around fifty albums on European, Japanese, and American labels.

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