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DWBH

Don't Worry Be Happy

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Duthoit Isabelle : voix, clarinette

Waziniak Thierry : batterie

Bréchet Pascal : guitare

Franz Hautzinger : trompette

Un phrasé comme une communication proprement télépathique entre les quatre musiciens concourent à la création d’espaces sonores aux densités remarquables. D'emblée DWBH ne s'interdit rien, ni la mélodie, ni le rock, ni le minimalisme, ni la fureur noise et encore moins la liberté du free. Les quatre intervenants de DWBH tirent de leur parcours et de leurs collaborations antérieures, multiples et éclectiques (KENNY WHEELER, REGENORCHESTER XI, LUC EX, PHIL MINTON, JACQUES DI DONATO, MICHAËL ATTIAS, JOHN HEBERT, STEVE GROSSMANN, ALAN SILVA, BOBBY FEW, DOMINIQUE LENTIN, etc), une forte envie d’en découdre.

Enregistré en France 2019

Peinture : Dominique Dumont

Texte poésie : Claude Parle

Prise de son, crédit photo, design graphique :

Baptiste Vayer

Mixage mastering : Pascal Bréchet

Production : Pascal Bréchet, Thierry Waziniak pour le label intrication

photo quartet dwbh 2.jpg

"Au-delà de Marx, Freud et Coca-Cola..."

Bad Alchemy

Duthoit Isabelle: voice, clarinet

Waziniak Thierry: drums

Bréchet Pascal: guitar

Franz Hautzinger: trumpet

 

In addition to this, you need to know more about it. A phrasing like a properly telepathic communication between the four musicians contribute to the creation of sound spaces with remarkable densities. From the outset DWBH does not forbid itself anything, neither melody, nor rock, nor minimalism, nor noise fury and even less the freedom of free. The four speakers of DWBH draw from their career and their previous collaborations, multiple and eclectic (KENNY WHEELER, REGENORCHESTER XI, LUC EX, PHIL MINTON, JACQUES DI DONATO, MICHAËL ATTIAS, JOHN HEBERT, STEVE GROSSMANN, ALAN SILVA, BOBBY FEW, DOMINIQUE LENTIN, etc), a strong desire to do battle.

PRESSE

Belgique
Duthoit Waziniak Brechet Hautzinger Don’t Worry Be Happy Intrication label
Tri 002
Jean - Michel Van Schouwburg

"Ça commence par une foire d’empoigne aussi réaliste et assumée que dingue. Isabelle Duthoit fait tressauter sa glotte comme une dératée, Thierry Waziniak mouline sur les peaux avec rage et circonspection, Pascal Bréchet fait imploser/déchiqueter sa guitare électrocutée, Franz Hautzinger articule
en éructant dans l’embouchure en déflagrant les vibrations de l’air dans le
pavillon de sa trompette.
Ce qui épate c’est l’alternance précise des interventions qui fait qu’ils jouent plus à trois qu’à quatre, car chacun s’impose de brefs silences, lesquels induisent un dialogue rotatif entre les quatre musiciens (Vibrations Plastiques). Par la suite, le quartet s’engage dans des occurrences sonores où chacun s’étend dans son univers personnel tout en créant des espaces de jeux et des résonances qui échafaudent une véritable coexistence enrichissante.
La guitare est superbement électronique avec des nuances et des colorations qui invitent au dialogue. La batterie se fait spacieuse en ouvrant le champ sonore tout en induisant des pulsations mouvantes. La clarinette susurre, la bouche aspire l’air, on entend les cordes vocales tressaillir et la colonne d’air
de la trompette râler ou enrouler les notes étirées d’un cluster et évoquer unsoupçon mélodique.
De morceau en morceau se déploient des paysages diffus, mouvants, des couleurs sonores et des bruissements qui s’enchainent, s’agrègent ou  contrecarrent un plan. Souffle Hybride est un bel exemple de la complexité
dans un dialogue à quatre dans lequel chaque musicien se distingue clairement des autres tout en se fondant dans la masse. Cherchez où se trouve Hautzinger ou le guitariste est peine perdue. Ne pensez à rien et les
sons s’imposent à vous, la plupart avec une réelle évidence. Et pourtant, il s’agit de brouiller les pistes. Le morceau évolue bien et la perspective s’est transformée à plusieurs reprises, toujours avec cohérence. Isabelle déguise sa voix comme si elle avait intégré des machines dans son organe vocal. La sensibilité s’aiguise au fil de l’enregistrement. Bouger en faisant du surplace. Convergences de sonorités et de textures qui composent un univers cohérent et disparate. Écoute mutuelle. La guitare a des accents rock post prog avec une palette extensible et inspirante. Dosage des effets est le maître mot.
Est-ce une réussite ? Un chef-d’œuvre ? Là n’est pas la question. Peut – être un laboratoire. Surtout un chantier, une tentative de tous les instants entre deux pôles : Waziniak et Bréchet travaillent très souvent ensemble (duo et trio) depuis des années avec Hautzinger et Duthoit qui n’en finissent pas de transhumer sur les scènes vagabondes. Chacun se sent libre d’apporter ce que bon lui semble, même si leur sensibilité et leur intelligence les écartent de l’effet patchwork. Une réelle cohérence dans les imbrications interactives.
Interventions indécises et lyriques à la trompette. On entend la clarinette sautiller dans les douze tons et la trompette triturer la sonorité et faire éclater les extrêmes, la guitare s’égarer rêveusement ou hacher menu le
phasing. Le batteur veille au grain en soulignant les interstices. Balais discrets. Sables symphoniques.
On sait tous que beaucoup considèrent sérieusement un groupe pour son
attachement à une voie précise, une esthétique déterminée (le label non idiomatique qui fait rire la plupart des improvisateurs londoniens... lesquels ont discuté de ces sujets il y a très longtemps). Je pense que jouer ainsi en incorporant des matériaux divergents, exogènes ou apparemment disparates en arrivant à les maintenir dans cet état de suspension d’échanges et d’intrication (hah !) tout en donnant ce sentiment d’équilibre instable, cette dimension de partage dans l’éphémère sans redondance n’est pas une mince
affaire. Un beau document de l’improvisation (libre) véritable loin des idées toutes faites. D’ailleurs un texte fantastique et descriptif de Claude Parle, lui- même un solide improvisateur, suggère bien des sonorités et des actions à l’ouvrage dans cet album pas comme les autres."

 

"It starts with a rat race as realistic and self-confident as it is crazy. Isabelle Duthoit makes her glottis jump like crazy, Thierry Waziniak grinds on the skins with rage and circumspection, Pascal Bréchet implodes / shreds his electrocuted guitar, Franz Hautzinger articulates while belching in the mouth by blowing out the vibrations of the air in the flag of his trumpet. What amazes is the precise alternation of interventions which makes them play more three than four because each imposes brief silences, which induces a rotating dialogue between the four musicians (Plastic Vibrations). Subsequently, the quartet engages in sound occurrences where everyone expands in their personal universe while creating spaces of games and resonances which build a truly enriching coexistence. The guitar is superbly electronic with nuances and colors that invite dialogue. The battery is spacious by opening up the sound field while inducing moving pulsations. The clarinet sussure, the mouth sucks in air, the vocal cords quiver and the air column of the trumpet grumble or roll up the stretched notes of a cluster and evoke a melodic hint. From piece to piece unfold diffuse, moving landscapes, sonorous colors and rustling which follow one another, aggregate or thwart a shot. Souffle Hybride is a fine example of the complexity in a four-way dialogue in which each musician clearly stands out from the others while blending into the crowd. Find out where Hautzinger is where the guitarist is. Don't think about anything and the sounds force themselves on you, most with real obviousness. And yet, it is about blurring the lines. The track is progressing well and the perspective has shifted several times, always with consistency. Isabelle disguises her voice as if she had integrated machines into her vocal organ. The sensitivity sharpens as the recording progresses. Move while standing still. Convergences of sounds and textures which make up a coherent and disparate universe. Mutual listening. The guitar has post prog rock accents with a stretchy and inspiring palette. Dosage of effects is the key word. Is it a success? A masterpiece ? That’s not the point. Maybe a laboratory. Especially a construction site, an attempt at all times between two poles: Waziniak and Bréchet have often worked together (duo and trio) for years with Hautzinger and Duthoit who never stop moving to roaming stages. Everyone feels free to bring what they want, even if their sensitivity and intelligence keep them from the patchwork effect. Real coherence in interactive nesting. Indecisive and lyrical interventions on the trumpet. We hear the clarinet skipping in the twelve tones and the trumpet triturating the tone and shattering the extremes, the guitar dreamily straying or chopping the phasing. The beater takes care of the grain by emphasizing the interstices. Discreet brooms. Symphonic sands. We all know that many seriously consider a band for its attachment to a specific path, a determined aesthetic (the non-idiomatic label that makes most London improvisers laugh… who discussed these topics a very long time ago). I think that playing this way by incorporating divergent, exogenous or apparently disparate materials while managing to maintain them in this state of suspension of exchanges and entanglement (hah!) While giving this feeling of unstable balance, this dimension of sharing in the ephemeral without redundancy, is not an easy task. A beautiful document of true (free) improvisation far from ready-made ideas. Moreover, a fantastic and descriptive text by Claude Parle, himself a solid improviser, suggests many sounds and actions at work in this album like no other."
Posted by Jean-Michel Van Schouwburg
Jean-Michel Van Schouwburg -Orynx-improvandsounds-

France
Guy Sitruk
« Don’t Worry Be Happy » : Duthoit-Waziniak-Bréchet-Hautzinger

"Ce titre d’album claque doublement comme un pied de nez, d’abord face à la grave crise que subissent les arts de la scène, mais aussi comme l’antithèse d’un tube, d’une mélodie bien léchée qui a (peut-être) fait la fortune de Bobby McFerrin.
Ici, en effet, pas l’ombre d’une douceur mélodique, d’une répétition rythmique, d’une possibilité quelconque d’en chantonner une partie, y compris sous sa douche.
C’est de la pure improvisation libre où la lutherie classique est sollicitée hors de son vocabulaire de référence, en particulier pour les deux artisans du souffle que sont Isabelle Duthoit et Franz Hautzinger.
Les deux autres seraient davantage dans les clous ? Ce serait quelques rares fois vrai pour Thierry Waziniak à la batterie, cette dernière étant copieusement frappée, a priori sans dispositif de transformation. C’est alors une mitraille, plutôt feutrée, irrégulière au possible comme dans « Vibrations Plastiques », qui précipite le quartet dans une forêt inextricable de percussions qui vous fouettent le visage, le corps. C’est souvent aussi un art consommé de frappes erratiques, de ponctuations de l’espace, où la parcimonie des chocs accroît leur impact sur nos neurones. Thierry Waziniak nous mène alors dans des éboulements qui semblent hésiter, dans des chaos savamment entretenus.
Quant à la guitare de Pascal Bréchet, elle semble préférer les éclats, les craquements, les pépiements électroniques, les résonances parfois un peu acides, les crépitements. Parfois, elle alimente le brasier, éjecte des escarbilles enflammées. Presque partout, elle contribue à cette confusion de l’ouïe en étendant le vocabulaire, les textures de l’instrument.
Isabelle Duthoit et Franz Hautzinger nous rappellent ici qu’ils sont des artificiers du souffle. Ils sont proprement époustouflants ! Ils multiplient les pièges d’écoute, les chausse-trappes. Pas d’atmosphère raréfiée, de recueillement compassé; ils nous proposent des gourmandises. C’est une dégustation de couleurs, de textures et de surprises.
Dans ces registres, la voix d’Isabelle Duthoit tutoie souvent l’électronique. Elle nous interpelle par des scansions, des pulsations impossibles, qui font douter. Elle sait aussi suggérer le phrasé d’un théâtre expressionniste. Elle deviendrait vaguement sage lorsqu’elle retrouve sa clarinette, avec des traits
espiègles.
Franz Hautzinger, en démiurge, mixe brouillards, orages et éclats solaires, murmures et jubilation. Et comme un garnement malicieux, il dynamite un groupe déjà passablement survolté et lui communique une soif festive, l’ivresse de la fouille des recoins sonores.
Be Happy ! Ce titre est parfaitement trouvé. Oui, les temps présents sont bien sombres, mais ce quartet nous offre une sorte de jaillissement irrépressible du plaisir des sons, une résurgence du bonheur d’être là, en vie,
en pleine sève.
Cet album, publié par le label Intrication, est disponible sous forme physique, ce qui vous donnera l’occasion d’aller voir votre disquaire, essentiel évidemment. D’autant qu’en lieu et place de note de pochette, vous vous régalerez d’un texte onirique au possible, « Quand l’eau céans s’emmêle ! ... » . C’est
du Claude Parle."

 

"This album title is a double blow, first of all in the face of the serious crisis that the performing arts are undergoing, but also as the antithesis of a hit, of a well polished melody that (perhaps) made Bobby McFerrin's fortune.
Here, indeed, not the shadow of a melodic softness, of a rhythmic repetition, of any possibility to sing a part of it, including under its shower.
This is pure free improvisation where classical violin making is solicited outside its reference vocabulary, in particular for the two craftsmen of the breath, Isabelle Duthoit and Franz Hautzinger.
The two others would be more in line? This would be true a few times for Thierry Waziniak on the drums, the latter being copiously struck, a priori without any transformation device. It is then a machine-gun, rather muffled, irregular with the possible one as in "Vibrations Plastiques", which precipitates the quartet in an inextricable forest of percussions which whip you the face, the body. It is often also a consummate art of erratic strikes, of punctuations of space, where the parsimony of the shocks increases their impact on our neurons. Thierry Waziniak leads us then in landslides which seem to hesitate, in chaos skilfully maintained.
As for Pascal Bréchet's guitar, it seems to prefer the bursts, the cracklings, the electronic chirps, the sometimes slightly acid resonances, the cracklings. Sometimes, it feeds the inferno, ejects flaming carbuncles. Almost everywhere, it contributes to this confusion of hearing by extending the vocabulary, the textures of the instrument.
Isabelle Duthoit and Franz Hautzinger remind us here that they are artificers of breath. They are truly breathtaking! They multiply the listening traps, the pitfalls. There is no rarefied atmosphere, no compassed contemplation; they offer us delicacies. It is a tasting of colors, textures and surprises.
In these registers, the voice of Isabelle Duthoit often touches the electronics. She calls us by scansions, impossible pulsations, which make us doubt. She also knows how to suggest the phrasing of an expressionist theater. She would become vaguely wise when she finds her clarinet, with mischievous
mischievous traits.
Franz Hautzinger, as a demiurge, mixes mists, storms and solar flashes, murmurs and jubilation. And like a mischievous boy, he dynamizes an already fairly overexcited group and communicates to it a festive thirst, the intoxication of the excavation of the sound recesses.
Be Happy ! This title is perfectly found. Yes, the present times are quite dark, but this quartet offers us a kind of irrepressible spouting of the pleasure of sounds, a resurgence of the happiness to be there, in life,
in full sap.
This album, published by the label Intrication, is available in physical form, which will give you the opportunity to go and see your record store, essential of course. Especially since in place of the liner notes, you will enjoy a dreamy text, "Quand l'eau céans s'emmêle !..." . It is
of Claude Parle."


Angleterre
DWBH: Don’t Worry Be Happy
Nic Jones

"Quiconque se réveille à 2 heures du matin en sueur froide et troublé par le souvenir de la chansonnette anodine de Bobby McFerrin, qui porte le même titre que cet album, n'a rien à craindre, car ce chevauchement des titres est la seule chose que la chansonnette et l'album ont en commun.
Par sa manière même d'être de l’improvisation libre, l’album provoque, tout en les soulignant profondément, les moments qui passent, et, à cet égard, cet ensemble est très représentatif de la tradition « free », mais comme pour les praticiens les plus connus de cet art, les quatre musiciens apportent ici
plus qu'une dose de leur caractère intime aux débats, et la musique qui en résulte est pour moi quelque chose de rafraîchissant.
Si des risques sont pris, alors cette prise est fondée sur une base construite sur mesure pour mettre la musique en totale contradiction avec les courants «plus sûrs» et moins exigeants de la musique moderne dans laquelle l'improvisation a sa place. Ceci est illustré par "Souffle Hybride", qui est traversé par la présence audible d'une écoute collective rapprochée (et profonde). "Sables Symphoniques" est une œuvre abstraite et ludique dans toutes ses dimensions. L’activité de Franz Hautzinger me rappelle ici le travail,
malheureusement très limité, et cela n’en est pas là le point de référence, de Kenny Wheeler sur disque avec le « Spontaneous Music Ensemble ». Ce constat n'est pas une mauvaise chose, d'autant plus qu'il sert à souligner le caractère distinctif de la musique qui en résulte."

 

"Anyone who wakes up at 2 a.m. in a cold sweat and troubled by the memory of Bobby McFerrin's innocuous ditty, which bears the same title as this album, has nothing to fear, for this overlap of titles is the only thing the ditty and the album have in common.
By its very manner of being free improvisation, the album provokes, while deeply underlining, the moments that pass, and in this respect this ensemble is very representative of the "free" tradition, but as with the best-known practitioners of this art, the four musicians bring here
more than a dose of their intimacy to the proceedings, and the resulting music is something refreshing to me.
If risks are taken, then this is based on a custom-built foundation to put the music in total contradiction to the "safer" and less demanding currents of modern music in which improvisation has its place. This is exemplified by "Souffle Hybride", which is shot through with the audible presence of close (and deep) collective listening. "Sables Symphoniques" is an abstract and playful work in all its dimensions. The activity of Franz Hautzinger reminds me here of the work,
unfortunately very limited, and this is not the point of reference, of Kenny Wheeler on disc with the "Spontaneous Music Ensemble". This observation is not a bad thing, especially since it serves to underline the distinctive character of the resulting music."




Italie
Duthoit/Waziniak/Bréchet/Hautzinger -Don't worry be happy- (label Intrication)
Ettore Garzia
www.percorsimusicali.eu


"Thierry Waziniak, brillant batteur français de free jazz, a récemment inauguré une page Facebook pour promouvoir son nouveau label (Label Intrication) et, pour le deuxième CD du label, a réuni un quatuor de musiciens dans un excellent projet. Pensé pour sortir des canons habituels, il est une démonstration que là où la profondeur d'une idée est combinée à l'improvisation, il est possible de stimuler davantage la créativité des artistes.
A ce projet Don’t worry be happy, participent, avec Thierry Waziniak, une sommité de la voix libre comme Isabelle Duthoit, l'un des trompettistes européens les plus vaillants : Franz Hautzinger et l’excellent guitariste Pascal Bréchet. Il s'agit de produire l'équivalent d'une version Bruegélienne de l'improvisation, avec de nombreux éléments cadrés par une représentation sonore pleine de force. C'est un acte de rébellion véhément contre la situation actuelle, des résistances qui s'inscrivent dans ce type d’interplay, où tout est enchevêtré, mais où il y a aussi un point d'arrivée symbolique qui unit les pensées des musiciens.
Isabelle Duthoit s’y distingue par ses cris saccadés dans" Vibrations plastiques et par de sonorités agressives et maléfiques dans "Ils m'appellent Méchante", le tout recouvert d'une patine impénétrable. Waziniak est l'égaliseur rythmique de la formation, ouvert aux changements continus du rythme tandis que Bréchet et Hautzinger sont les garants du timbre et de la coloration mélodique, presque toujours en effervescence comme conséquence du climat représenté. Dans les 15 minutes de "Souffle hybride", il y a un magnifique givre qui enveloppe toute l'extemporanéité (halètement, perte de gravité, présences presque animales qui donnent l'idée d’être le soubresaut juste après un événement) mais le message est clair et très moderne ; la poésie de Claude Parle imprimée à l'intérieur du CD souligne en résonance : la sédimentation et la fragmentation dans la vie humaine et naturelle est déjà un processus irréversible auquel nous devons prêter
attention, en essayant d'établir une égalité ontologique des sources."

 

"Thierry Waziniak, a brilliant French free jazz drummer, recently launched a Facebook page to promote his new label (Label Intrication) and, for the label's second CD, brought together a quartet of musicians in an excellent project. Thought to break out of the usual canons, it is a demonstration that where the depth of an idea is combined with improvisation, it is possible to further stimulate the creativity of artists.
To this project Don't worry be happy, participate, with Thierry Waziniak, a top of the free voice as Isabelle Duthoit, one of the most valiant European trumpet players: Franz Hautzinger and the excellent guitarist Pascal Bréchet. The aim is to produce the equivalent of a Bruegelian version of improvisation, with many elements framed by a sound representation full of strength. It is an act of vehement rebellion against the current situation, resistances that are inscribed in this type of interplay, where everything is entangled, but where there is also a symbolic point of arrival that unites the musicians' thoughts.
Isabelle Duthoit stands out with her jerky screams in "Vibrations plastiques" and with aggressive and evil sounds in "Ils m'appellent Méchante", all covered with an impenetrable patina. Waziniak is the rhythmic equalizer of the band, open to the continuous changes of the rhythm while Bréchet and Hautzinger are the guarantors of the timbre and the melodic coloration, almost always in effervescence as a consequence of the represented climate. In the 15 minutes of "Souffle hybride", there is a magnificent frost that envelops all the extemporaneity (panting, loss of gravity, almost animal presences that give the idea of being the jolt just after an event) but the message is clear and very modern; Claude Parle's poetry printed inside the CD emphasizes in resonance: sedimentation and fragmentation in human and natural life is already an irreversible process to which we must pay attention
attention, trying to establish an ontological equality of sources."



Grèce
DUTHOIT / WAZINIAK / BRÉCHET / HAUTZINGER
Fontas Troussas

ΔΙΣΚΟΡΥΧΕΙΟΝ / VINYLMINE: DUTHOIT / WAZINIAK / BRÉCHET / HAUTZINGER ευρωπαϊκό free-
improv

"Isabelle Duthoit voix, clarinette, batterie Thierry Waziniak, percussions, guitares Pascal Bréchet et trompette Franz Hautzinger sont les noms des quatre musiciens, et ensemble les instruments qu'ils manipulent chacun - quatre improvisateurs, que nous avons revus au travail.
Prenons-les un par un.
D'abord la clarinettiste Isabelle Duthoit et le trompettiste Franz Hautzinger apparaissent sur l'album "Esox Lucius" [Corvo, 2015] (avec également Matija Schellander et Petr Vrba), puis le batteur Thierry Waziniak, que nous connaissons des albums Motian’s Traces »[Label Intrication, 2019/20] (avec Masaé Gimbayashi, Fabrice Hélias), « Live at L'Horloge »[Amirani, 2019] (avecYoko Miura, Gianni Mimmo), « Strange but True » [Disques Futura et Marge, 2014] (du groupe We Free) et «Trio Rives» [Label Rives, 2014] (du groupe du même nom). Enfin, le guitariste Pascal Bréchet était également membre de We Free.
Pour tous ces albums, qui appartiennent plus ou moins, mais quand même tous, au domaine de l'improvisation libre, nous avons rédigé les revues pertinentes, ayant loué leur immédiateté ludique, émotionnelle et bien sûr leur intérêt varié.
"Don't Worry Be Happy" [étiquette intrication, 2020] se déplace également sur les mêmes routes free, mais pas facilement accessibles. En tant qu'album, ils sont autosuffisants, hermétiques, iconoclastes par endroits, vaguement délimités, mais fermement adaptés aux enseignements de l'improvisation libre européenne, cette communication intuitive, entre musiciens, communication les yeux fermés, qui connaît le chemin, l'art, le pouvoir de vous garder, en tant qu'auditeur, sur une vigilance constante. Superbe "Souffle hybride" de presque 16 minutes et clôture tout aussi excitante, avec "L'angle mort du toucher", avec les inventions constantes dans le timbre des instruments et la fin stressante. Pour les fans du genre, évidemment."

 

"Isabelle Duthoit voice, clarinet, drums Thierry Waziniak, percussion, guitars Pascal Bréchet and trumpet Franz Hautzinger are the names of the four musicians, and together the instruments they each handle - four improvisers, whom we have seen at work.
Let's take them one by one.
First clarinetist Isabelle Duthoit and trumpeter Franz Hautzinger appear on the album "Esox Lucius" [Corvo, 2015] (with also Matija Schellander and Petr Vrba), then drummer Thierry Waziniak, whom we know from the albums Motian's Traces "[Label Intrication, 2019/20] (with Masaé Gimbayashi, Fabrice Hélias), "Live at L'Horloge" [Amirani, 2019] (withYoko Miura, Gianni Mimmo), "Strange but True" [Disques Futura et Marge, 2014] (from the group We Free) and "Trio Rives" [Label Rives, 2014] (from the group of the same name). Finally, guitarist Pascal Bréchet was also a member of We Free.
For all these albums, which more or less, but still all, belong to the field of free improvisation, we wrote the relevant reviews, having praised their playful, emotional immediacy and of course their varied interest.
"Don't Worry Be Happy" [entanglement label, 2020] also moves along the same free roads, but not easily accessible. As an album, they are self-sufficient, hermetic, iconoclastic in places, vaguely delineated, but firmly attuned to the teachings of European free improvisation, that intuitive, musician-to-musician, eyes-closed communication that knows the way, the art, the power to keep you, as a listener, on constant alertness. Superb "Hybrid Breath" of almost 16 minutes and equally exciting closing, with "The Blind Spot of Touch", with the constant inventions in the timbre of the instruments and the stressful end. For fans of the genre, obviously."



Allemagne
Rigo Dittmann
[BA 108 rbd]
http://badalchemy.de/


"DWBH Don't Worry Be Happy (Intrication, Tri 002) : Humour français :
Isabelle Duthoit + Thierry Waziniak + Pascal Bréchet + Franz Hautzinger = DWBH. S'ils s'étaient alignés différemment, ils auraient pu s'appeler We Had Bad Dreams.
Elle est connue pour sa voix et sa clarinette dans Dri† de Carl Ludwig Hübsch ou confrontée à la trompette de Hautzinger, Waziniak comme percussionniste du Trio Rives, du Quartet Alta et du Cercle, Bréchet comme partenaire de guitare dans We Free et dans le Duo Libertaire. Avec des interventions violentes, à la tonalité acérée et sinueuse, des mouvements de soubresauts appuyés, des déplacements rampants, des
cliquetis, comme des frondes virales sonores et des foyers de physique des particules en folie. Ou pour décélérer en rêve, avec clarinette pointue, tirades léthargiques, traînées de son, nappes délicates, xénoguitare mutée électroniquement, en son métallique de roseaux.
Duthoit émet des sons d'oiseaux grimaçants et halète, Waziniak picore et tricote, grogne en titubant, Hautzinger creuse des sillons, tisse des rubans, déploie des banderoles, tweet des combinaisons de mouvements de balayage. Bréchet surprend par un jeu de cordes surréaliste, avec des sons tendus et déformés. Dans une nouvelle phase de compression rapide, les identités se brouillent, par mimétisme ou par infection, la bouche et l'embout ne faisant qu'un. La guitare fx comme synthé, plus fantôme que guitare, même la clarinette et la trompette mutent en EWI, elles bruissent et se transforment. Les rouages grincent dans la gorge de Duthoit, elle scie, perd haleine et baille, gémit et vacille.., Hautzinger fait des bulles, siffle, lance des pièges, capturant ainsi dans les airs des prises fortuites d'harmoniques , les deux jacassent. Waziniak chavire, rebondit, s'écrase. Entre les deux, la rêverie lyrique à la guitare déchirée ou canalisée, semble d'autant plus bizarre. En général, ce monde sonore semble être largué, irrégulier et déviant.
Au-delà de Marx, Freud et Coca-Cola, c'est un monde qui tourne de façon erratique, moléculaire, insectoïde, bruitophile, biotechnoïde et électroacoustique, anarchique, xénomorphe, crasseux et insouciant."

"DWBH Don't Worry Be Happy" (Intrication, Tri 002): French humor:
Isabelle Duthoit + Thierry Waziniak + Pascal Bréchet + Franz Hautzinger = DWBH. If they had aligned themselves differently, they could have been called We Had Bad Dreams.
She is known for her voice and clarinet in Dri† by Carl Ludwig Hübsch or confronted with Hautzinger's trumpet, Waziniak as a percussionist in Trio Rives, Quartet Alta and Cercle, Bréchet as a guitar partner in We Free and in the Duo Libertaire. With violent interventions, with a sharp and sinuous tone, movements of jolts supported, crawling displacements, of
clattering, like viral sound slingshots and particle physics foci in madness. Or to decelerate in a dream, with pointed clarinet, lethargic tirades, trails of sound, delicate layers, electronically mutated xenoguitar, in metallic sound of reeds.
Duthoit emits sounds of grimacing birds and gasps, Waziniak pecks and knits, grunts while staggering, Hautzinger digs furrows, weaves ribbons, unfurls banners, tweets combinations of sweeping movements. Bréchet surprises with surreal string play, with strained and distorted sounds. In a new phase of rapid compression, identities blur, by mimicry or infection, the mouth and mouthpiece becoming one. The fx guitar as synth, more ghost than guitar, even the clarinet and trumpet mutate into EWI, they rustle and morph. The cogs squeak in Duthoit's throat, she saws, loses breath and yawns, moans and wobbles..., Hautzinger bubbles, whistles, throws traps, capturing in the air fortuitous catches of harmonics, both jabber. Waziniak capsizes, bounces, crashes. Between the two, the lyrical reverie with the torn or channeled guitar seems all the more bizarre. In general, this sound world seems to be dropped, irregular and deviant.
Beyond Marx, Freud, and Coca-Cola, it's a world that spins erratically, molecularly, insectoid, bruitophilic, biotechnoid, and electroacoustic, anarchic, xenomorphic, filthy, and reckless."


 

Canada
The Whole Note
Quelque chose dans l'air | Regroupements de trompettes inhabituels, textures inhabituelles et uniques - Février 2021
Écrit par Ken Waxman
Catégorie: Jazz et improvisé
Publication: 5 février 2021


"Bien qu'apparemment limités dans les textures expressives par la taille et la construction de la trompette, les compositeurs et les musiciens ont progressivement élargi la gamme et l'adaptabilité des cuivres au cours du
dernier demi-siècle. Au fur et à mesure que d'autres ont étudié les possibilités de la musique improvisée et aléatoire, la définition du son des cuivres s'est modifiée. Parallèlement, la composition d'un ensemble
acceptable lié aux sons de trompette a également évolué et chacune de ces sorties hors du commun démontre comment la définition musicale peut changer de session en session. Dans les bonnes mains et la bonne bouche, les sons de trompette s'allient ou s'opposent également aux voix expérimentales et à l'électronique, ainsi qu'aux techniques instrumentales.
C'est ce qui se passe sur Don't Worry Be Happy (Intrication Tri 002 thierrywaziniak.wixsite.com) où le chevronné expérimentateur autrichien de cuivres Franz Hautzinger évoque ses battements tendus aux côtés des contributions hors du commun d'un trio de joueurs français : le percussionniste Thierry Waziniak, le guitariste Pascal Bréchet et la clarinette et la voix d'Isabelle Duthoit.
Il y a des moments, comme dans « Sables Symphoniques », par exemple, où les grognements et les gargouillis de Hautzinger sont le reflet des cris et des trilles de Duthoit, mais ce n'est qu’après, que ses articulations horizontales établissent l'identité du cuivre. Le plus souvent, l'interaction consiste à exhumer, d'endroits inattendus, des timbres de cuivre brouillés ou pugnaces pour travailler aux côtés de multi-phoniques stridentes de anche , ainsi que de liens de cordes fragmentés et de percussions en tension, qui tiennent tout
autant du traitement électronique qu'aux qualités acoustiques.
Cela est particulièrement visible dans « Dans Le Ventre de la Baleine », où les battements irréguliers de la batterie et les timbres de la guitare sont encore amplifiés par des variations de tension on/off, tandis que les
pépiements aigus de la trompette et les trilles des anches préservent le mouvement du récit.
Passant de séquences discursives à des séquences distinctes avec des gémissements de guitare aigus, des bourdonnements de percussions, des voix haletantes et des variations floues de trompette, le tout est réglé à mi-parcours avec « Souffle Hybribe » étendu et définissant le concept. Avec les formes d'ondes électroniques qui déferlent de toutes parts, le champ sonore devient plus fort à mesure que la narration s'intensifie avec des frottements diffus de guitare et des cataclop de batterie. Duthoit et Hautzinger
construisent un duo mixte à partir de gloussements de poulets à la clarinette
et des glapissements de demi-soupapes. Les gargouillements de voix
retombent le long des boucles de cuivre, détendant finalement le morceau"
dans une cohérence narrative.

"Although seemingly limited in expressive textures by the size and construction of the trumpet, composers and musicians have gradually expanded the range and adaptability of brass instruments over the
the last half century. As others have explored the possibilities of improvised and aleatoric music, the definition of the brass sound has changed. At the same time, the composition of an acceptable ensemble
acceptable related to trumpet sounds has also evolved and each of these unusual releases demonstrates how the musical definition can change from session to session. In the right hands and mouth, trumpet sounds also combine or clash with experimental voices and electronics, as well as instrumental techniques.
That's what happens on Don't Worry Be Happy (Intrication Tri 002 thierrywaziniak.wixsite.com), where seasoned Austrian brass experimentalist Franz Hautzinger conjures up his tense beats alongside the out-of-this-world contributions of a trio of French players: percussionist Thierry Waziniak, guitarist Pascal Bréchet, and Isabelle Duthoit's clarinet and voice.
There are moments, as in "Sables Symphoniques," for example, when Hautzinger's growls and gurgles mirror Duthoit's shouts and trills, but only afterwards do her horizontal articulations establish the identity of the brass. Most often, the interaction consists of unearthing scrambled or pugnacious brass timbres from unexpected places to work alongside strident reed multiphonics, as well as fragmented string links and tense percussion, which are as much a result of electronic processing as they are of the qualities of the sound.
electronic processing as much as acoustic qualities.
This is particularly apparent in "Dans Le Ventre de la Baleine," where the irregular drum beats and guitar timbres are further amplified by on/off voltage variations, while the high-pitched chirps of the trumpet are further amplified by the
the high-pitched chirps of the trumpet and the trills of the reeds preserve the movement of the narrative.
Moving from discursive to distinct sequences with high-pitched guitar wails, percussive buzzes, breathy vocals, and fuzzy trumpet variations, it's all settled midway through with "Hybribe Breath" extended and defining the concept. With electronic waveforms surging from all sides, the sound field gets louder as the narrative intensifies with diffuse guitar strumming and drum cataclop. Duthoit and Hautzinger
build a mixed duet from clucking chickens on clarinet
and yelps of half valves. The gurgles of voices
fall back along the brass loops, finally relaxing the piece" in a narrative
into a narrative coherence.

Pologne

Spontaneous Music Tribune

"L'album au titre joyeux commence par un grand C, fait mouche et promet beaucoup pour la suite ! Dès le premier son, la narration collective, compacte, dense - préparations de trompette, détails sur les micros de guitare, batterie intelligente, légèrement suspendue et la voix, ressemblant au gazouillis d'un moineau défoncé, qui au bout d'un certain temps semble se fondre avec les phrases de clarinette, en soignant également le niveau de diffusion du son. Les musiciens créent la dynamique de l'exposition, tout en stimulant nos émotions à un degré supérieur à la normale. L'expression atteint parfois des sommets de freejazz, et la voix, qui semble avoir ici cent visages, est capable de surprendre à tout moment et d'ajouter de la couleur à cette improvisation sanglante."
 

"The joyously titled album starts with a big C, hits the nail on the head and promises much for the future! From the first sound, the collective, compact, dense narrative - trumpet preparations, details on guitar pickups, smart, slightly suspended drums and the voice, resembling the chirping of a stoned sparrow, which after a while seems to merge with the clarinet phrases, also taking care of the sound diffusion level. The musicians create the dynamics of the show, while stimulating our emotions to a higher degree than normal. The expression reaches freejazz heights at times, and the voice, which seems to have a hundred faces here, is able to surprise at any moment and add color to this bloody improvisation."


 

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