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OVERLAPPING LAYERS

Phil Gibbs : guitare électrique

Dominic Lash : contrebasse

Jean-Michel Van Schouwburg : voix

Overlapping Layers – Síkeltolódás est le titre d’un tableau / œuvre graphique du peintre hongrois Sándor Györffy faite de bandes rectangulaires horizontales et de cercles imbriqués autour de trois couleurs secondaires patinées par des suggestions de reliefs. Une métaphore imagée des trois courants sonores individuels au sein d’un trio guitare - contrebasse – voix complètement improvisé.

Phil Gibbs manie une guitare légèrement amplifiée, Dominic Lash actionne un archet multidirectionnel sur les cordes de sa contrebasse acoustique et Jean-Michel Van Schouwburg tire parti d’une quantité d’effets vocaux.

Leurs improvisations s’interpénètrent, se superposent, se confrontent et se complètent par le truchement d’une écoute intense et de réactions instantanées produisant un grand éventail de couleurs sonores.
Alors que l’œuvre picturale de Györffy exprime un univers plastique clairement défini, leur musique improvisée est organisée sur des schémas qui semblent offrir des similitudes avec cette idée graphique, alors qu’elle est basée sur des imaginaires, des désirs et des impulsions. Ceux-ci trouvent un écho dans les « cut-up » d’Adam Bohman, poème-collage au départ d’un texte existant sous-jacent fracturé et dont il a assemblé des morceaux à la limite d’un sens
caché intentionnel et d’un cheminement nonsensique.


Overlapping Layers - Síkeltolódás is the title of a painting/graphic work by the Hungarian painter Sándor Györffy made of horizontal rectangular bands and circles interwoven around three secondary colors patinated by suggestions of relief. A pictorial metaphor for the three individual sound currents within a completely improvised guitar - double bass - voice trio.

Phil Gibbs wields a lightly amplified guitar, Dominic Lash uses a multi-directional bow on the strings of his acoustic double bass, and Jean-Michel Van Schouwburg makes use of a variety of vocal effects.

Their improvisations interpenetrate, overlap, confront and complement each other through intense listening and instantaneous reactions producing a wide range of sonic colors.
While Györffy's pictorial work expresses a clearly defined plastic universe, their improvised music is organized on patterns that seem to offer similarities with this graphic idea, while it is based on imaginings, desires and impulses. These are echoed in Adam Bohman's "cut-ups", a collage-poem that starts with a fractured underlying text and of which he has assembled pieces at the edge of an intentional hidden meaning and a
intentional hidden meaning and a nonsensical path.




 

Enregistré à Llansoy (Monmouthshire, Wales)

3 septembre 2019 par Dominic Lash

Peinture : Overlapping Layers - Sikeltolodas par Sondor Györffy - Budapest.

Collage texte : Adam Bohman

Graphism : Baptiste Vayer

Presse :

Overlapping Layers Philipp Gibbs - Dominic Lash - JM Van Schouwburg Label Intrication (Thierry Waziniak) Dist L'Ôrkhestra.
Chronique d'Andrzej Nowak sur spontaneousmusictribune

Les trois musiciens originaires de la Manche nous offrent un spectacle qui repose sur des surprises dramatiques, les saupoudrant comme d'une corne d'abondance, bien que dans la couche instrumentale ils semblent s'appuyer sur des brevets éprouvés. La guitare de Gibbs aime ici le jazz et ne l'oublie que très rarement. Elle swingue excellemment, construit une mélodie compacte et, dans les parties dynamiques, impressionne par sa grande technique. La contrebasse de Lash (nous nous connaissons très bien !) tire également la narration dans la direction du jazz (le pizzicato dynamique ne laisse aucune illusion), mais son amour inné pour la musique de chambre et son magnifique travail d'archet font que tout le trio se sent au mieux dans ces improvisations discrètes, mais très libres. Enfin, le chant de Schouwburg (nous nous connaissons aussi très bien !) - ce musicien sait parfaitement s'occuper de nos émotions ! Il chante avec un timbre post-opératoire, il fredonne en se rasant, il mentionne toutes les consonnes difficiles sur l'inspiration, il ressemble parfois à un chat sauvage, il se transforme en grenouille aux grandes oreilles, il parvient hardiment à jouer le rôle d'un éléphant de cirque, et si nécessaire, sa vocalisation ressemble au gazouillis des mouettes ou aux monologues de Donald Duck.
Les musiciens partent d'une position d'improvisation absolument libre, pour ensuite se balancer avec style et presque danser dans la deuxième partie. Ils ont besoin de quelques instants supplémentaires pour se plonger dans une rêverie intime. Ces dichotomies stylistiques de la guitare et de la contrebasse sont avalées par le chanteur d'un seul mouvement des lèvres, comme il le fait dans la troisième partie, qui semble être le premier pas sérieux vers l'auto-perfectionnement de toute l'improvisation. Dans la partie suivante, nous avons droit à une poignée de chansons sur le rasage du matin, et déjà dans les cinquième et sixième parties, le trio entre dans le domaine de l'improvisation libre vraiment savoureuse. Ils commencent en silence, en murmurant, en marmonnant, en respirant profondément. De temps en temps, ils prennent encore une dérive swing, mais l'archet et les possibilités infinies du vocaliste rendent même une guitare de jazz capable de dessiner des phrases très abstraites. Dans l'improvisation finale, la voix ressemble à un cheval rieur et la guitare douce construit l'introduction à une belle exposition de cordes. Chacun des artistes apporte ici ses meilleures phrases - les sons coulent avec une grande liberté mais aussi une précision dramatique, et l'improvisation s'assombrit sensuellement sur l'archet à cordes hautes.

Overlapping Layers Philipp Gibbs - Dominic Lash - JM Van Schouwburg Intrication label (Thierry Waziniak) Dist L'Ôrkhestra.

Review by Andrzej Nowak on spontaneousmusictribune

The three musicians from the English Channel region offer us a spectacle that relies on dramatic surprises, sprinkling them like from a horn of plenty, although in the instrumental layer they seem to rely on proven patents. Gibbs' guitar here loves jazz and very rarely forgets about it. It swings excellently, builds a compact melody, and in the dynamic parts impresses with its great technique. Lash's double bass (we know each other very well!) also pulls the narrative in the jazz direction (dynamic pizzicato leaves no illusions), but his innate love for chamber music and beautiful bow work make the whole trio feel at their best in these subdued, yet very free improvisations. Finally, Schouwburg's vocals (we know each other very well too!) - this musician can take care of our emotions perfectly! He sings with a post-operatic timbre, he hums while shaving, he mentions all the difficult consonants on the inhalation, sometimes he resembles a wild cat, he turns into a wide-eared frog, he boldly manages to play the role of a circus elephant, and if necessary, his vocalisation resembles the chirping of seagulls or Donald Duck monologues.

The musicians start from a position of absolutely free improvisation, only to swing stylishly and almost danceable in the second part. They need a few more moments to immerse themselves in an intimate reverie. These stylistic dichotomies of guitar and double bass are swallowed by the vocalist with a single movement of his lips, as he does in the third part, which seems to be the first serious step towards self-perfection of the whole improvisation. In the next part we get a handful of morning shaving songs, and already in the fifth and sixth part the trio enters the level of really tasty free improv. They begin in silence, murmuring, mumbling, breathing deeply. Occasionally they still catch a swinging drift, but the bow and the infinite possibilities of the vocalist make even a jazz guitar capable of drawing far abstract phrases. In the final improvisation the voice resembles a laughing horse and the gentle guitar builds up the introduction to a beautiful string exposition. Each of the artists contributes their best phrases here - the sounds flow with great freedom but also dramatic precision, and the improvisation sensually darkens on the high strung bow.

JAZZMANIA : Publié par Eric Therer

Il n’existe pas de clé pour ouvrir la porte d’entrée de ce disque. La porte est entrouverte, il faut juste la trouver. C’est d’ailleurs plus une affaire d’oreille que de serrure. Et plus exactement une affaire d’écoute. Une écoute qui requiert que l’on laisse derrière soi ses préjugés et ses conceptions, tant que ce qui se donne à entendre ici s’enchâsse mal dans un canevas déterminé. Cet album réunit le guitariste anglais Phil Gibbs, le contrebassiste Dominic Lash et le vocaliste belge Jean-Michel Van Schouwburg. Aux dérèglements des cordes des deux premiers, répondent ceux des cordes vocales du second. Lash recourt également à son archet, ponctuant ci et là d’à-coups son jeu. Gibbs parcourt son manche dans ses recoins les plus improbables, jouant et se jouant de dissonances passagères. Pour sa part, Van Schouwburg multiplie des onomatopées, les phonèmes, les chuchotements confondant pour mieux les fondre consonnes et syllabes. Entre errements et frénésie jubilatoire, cette musique ne repose que sur des « improvisations libres spontanées », « sans aucune forme d’arrangement préconçu ou de discussion préalable » se plaisent à le souligner les crédits figurant au verso. Voilà l’auditeur averti. Et si cela ne suffisait pas, pour ajouter à la déroute, Adam Bohman nous gratifie d’un texte collage dont les phrases énigmatiques reprises à l’intérieur de la pochette finissent par achever notre perplexité.

JAZZMANIA : Published by Eric Therer

There is no key to open the front door of this record. The door is ajar, you just have to find it. It is more a matter of ear than lock. And more exactly a matter of listening. A listening that requires that you leave behind your prejudices and your conceptions, as long as what you hear here does not fit into a determined framework. This album brings together the English guitarist Phil Gibbs, the double bassist Dominic Lash and the Belgian vocalist Jean-Michel Van Schouwburg. To the disturbances of the strings of the first two, answer those of the vocal cords of the second. Lash also resorts to his bow, punctuating his playing here and there with jolts. Gibbs goes through his neck in its most improbable corners, playing and playing with passing dissonances. For his part, Van Schouwburg multiplies onomatopoeias, phonemes, whispers confusing for better melting consonants and syllables. Between wanderings and jubilant frenzy, this music rests only on "spontaneous free improvisations", "without any form of preconceived arrangement or prior discussion", as the credits on the back page like to point out. This is the listener in the know. And if that wasn't enough, to add to the confusion, Adam Bohman graces us with a collage text whose enigmatic sentences repeated inside the cover finish by completing our perplexity.

 

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